voilà la suite
je comprend très bien votre doute les filles, car ce début n'est pas très bon. enfin moi ce n'est pas du tout mon passage préféré de la fiction.
juste une précision, le côté journal va petit à petit disparaître, car avec Bill dans l'histoire ( puis Tom ) le système n'était plus approprié.
et puis toujours le language D'Angélique qui ne s'ouvre pas et reste renfermée sur elle même.
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CHAPITRE IV. Lorsque ça remonte, ça fait mal.
warning : toujours le langage
Je m'assied sur mon lit. Souffle un bon cou et me dis que je n'ai tout simplement qu'à pas lui répondre. Ça va lui passer et il ne cherchera plus à me retrouver.
J'essayais de m'en convaincre. Mais au fond de moi je sais très bien que ça va recommencer.
Que je ne serais pas assez forte pour hurler.
Mon impression de départ d'une journée spéciale, se concrétise, mais pas dans le sens où je l'aurais voulu.
Fatiguée de tout ça. Je finis par m'endormir.
Réveillée par la sonnette de la maison, je commence à stresser. Je me réfugie dans ma salle de bain, essuyant le noir de mes yeux coulé auparavant. Et remettant en place mes cheveux.
Je décide d'aller ouvrir, ma grand mère ne le faisant jamais.
J'ouvre la porte avec une lenteur froide et effrayante.
Je continue de regarder par terre lorsque celle-ci fut entièrement ouverte.
... - je vois qu'au moins je ne me suis pas trompé de maison.
Je relève la tête et fixe la personne.
Ce visage. Mon dieu , j'aurais juré l'avoir déjà vu.
... - je suis désolé de te déranger, mais je t'ai vu il y a deux jours déjà assise sur la banc en face de ma maison, et aujourd'hui encore. Tout à l'heure tu es partie précipitamment, tu as oublié ça.
Il me tend mon sac. Je lui prend, lui murmure un merci timide.
... - oh mais de rien. J'espère que tu as apprécié la chanson.
-Komm und Rette mich.
-Oui celle là
il me regarde et affiche un large sourire.
Je me rend compte que c'est lui. Alors je panique. Je ne sais plus où me mettre.
-je suis désolée, je n'aurais pas du. Au .. au revoir.
Je lui claque presque la porte au nez. Et attend qu'il s'en aille. Ce qu'il fait. En soufflant d'incompréhension.
Je suis désolée mon gars. Mais plus jamais un homme n'entrera dans ma vie.
Dimanche 10 février 2008la journée se déroula comme toutes les autres.
Entre pleures. Cris. Mon regard fixant la lame de rasoir avec envie. Faisant de même avec la cuvette des toilettes, que mon visage connaissait tant. Mais j'avais arrêté tout ça. J'avais arrêté de me torturer le corps et l'esprit.
Tout ça s'était arrêté. Lorsque tu avais arrêté de me torturer.
Je ne veux plus sortir. La peur constante que tout recommence hante mon esprit.
Ma grand mère fait de moins en moins attention à moi c'est cool.
Je mange de moins en moins. Je continue de maigrir. C'est cool.
Et je n'ose plus ressortir, aller l'écouter de peur qu'il veuille me connaître d'avantage. C'est cool.
Je n'ai pas reçu d'autre message. Je ne m'en porte pas moins bien. Au moins. Mon état n'empirera pas à cause de ça.
Les autres choses et aléas de ma petite vie surement, mais au moins pas ça.
Une nuit. Cauchemars à répétition, je devrais m'y habituer mais pourtant je me réveille encore et toujours en sueur et en pleure.
Cette fois, je suis en pleine immersion mentale. J'ai tellement l'impression d'y être.
Il est là, en face de moi. Il me suit, comme il l'a toujours fait, c'est d'ailleurs ce qui m'a trompé. Je suis debout les jambes contre son lit, je ne sais même pas ce que j'y fais. Mais j'oublie ce détail.
Il se rapproche lentement de moi, toujours avec ce sourire que je commence à trouver effrayant.
Il colle son corps au mien, je suis comme hypnotisée de peur. Figée .
Je ne reste pas statue longtemps, d'un cou de bassin violent de sa part, je me retrouve allongée sur le lit.
Je commence à pleurer, mais je sais très bien ce qui va arriver, je me défend, mais je sais très bien que ça va arriver. Je crie, mais je sais très bien que je ne pourrais rien empêcher.
Soudain, mon réveil. Je me lève ,je hurle. Je pleure.
Je m'agenouille par terre, me tire violemment les cheveux et m'en arrache au passage, je bascule d'avant en arrière, puis je m'allonge sur le sol et tape le plus fort que je peux dessus, de mes poing fragiles.
CHAPITRE V "Je suis revenu"
Warning : toujours les même
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Ce putin de rêve, il y avait fort longtemps que je ne l'avais plus fais. J'avais légèrement réussi à oublier. Légèrement dis-je. De ce que je voulais bien me convaincre en fait. Car ce ne sont pas des choses que l'on peut oublier. Ça reste. Telle une vieille inscription incrustée dans la roche.
Ça ne part pas aussi facilement qu'une pauvre écriture faite dans le sable un soir d'été sur la plage, aspirée par une vague assoiffée.
Ça reste je vous dis.
Marquée à vie par un geste de trop. Des sourires ravageurs. Une douce main baladeuse.
Des frissons agaçants. Un regard de braise qui vous fige sur place.
Mon cœur est marqué à vie. Rien ne pourra changer ça.
Je te faisais confiance. Comment as-tu pu penser une seule seconde que j'oublierais comme ça. que j'allais répondre à ton message de merde.
« Je suis revenu ma chérie »
si tu savais comme je m'en branle. Comme de ma première cuite. Celle où je me suis retrouvée coincée dans des toilettes plus que dégueulasses, à vomir mes tripes.
Si tu savais. Comme je voudrais pouvoir te faire souffrir. Que tu ressentes au plus profond de toi une souffrance si dure, si puissante que tu voudrais mourir pour la stopper.
Je voudrais te voir me supplier d'arrêter.
Tomber à mes genoux t'accrochant à moi du peu de force qu'il te restes et gémissant comme un enfant.
Simplement que tu ressentes ce que j'ai ressenti.
Que ma douleur soit tienne. Que les rôles s'inversent et que tu crèves.
Je me relève tout en d'un geste lent attrapant mon portable que j'avais balancé auparavant.
J'ai mal. Ma tête me lance fortement. Je penser aller faire un tour dehors. L'air frais ne peut que me faire le plus grand bien.
Je crois.
Peut être
sûrement oui.
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Je chope mon sac à main, claque violemment là porte d'entrée et sors.Je commence à marcher puis soudain m'arrête. Ma tête, qui me lance encore horriblement se baisse et je fixe attentivement de mes petits yeux meurtris ce sac. Ce sac qu'il m'a rapporté. Ce sac qui prend une tout autre valeur à présent. Mais pourquoi bon sang ? Pourquoi il a fallu que ce soir là, je sorte,que j'aille jusque là bas? Pourquoi il a fallut que je m'assoie sur ce fichu banc et que je reste là plantée comme un piquet à l'écouter. Je me foutrais des tartes si ma grand-mère se s'en chargeait pas déjà.
Une jambe après l'autre, un pas puis un autre, j'avance doucement sur un chemin qui dieu seul sait où il me mènera.
Une présence. Ma respiration se saccade, je me sens mal. Je sens quelqu'un près de moi, trop proche sûrement. La proximité vraisemblable d'une dite personne j'effraie. J'accélère le pas presque machinalement comme si j'étais persuadée que ...
J'entends, des pas qui ne sont pas les miens, j'ai peur. Alors je me met à courir sans me retourner, je commence à essayer de m'auto rassurer, ce qui marche un temps jusqu'à ce que j'entende les pas de la personne derrière moi accélérer en même temps que les miens. Là je panique vraiment, je me met à courir jusqu'à en perdre haleine, comme une dératée
Mais bientôt mes jambes se mettent à trembler, je n'ai plus de force. Je m'écroule trop faible sur le béton froid des rues de Paris.
Je pleure, cette sensation d'impuissance me dégoute. Hélas, c'est tout à fait moi. Petit adolescente qui n'a aucun emprise sur sa vie. Petite merde impuissante. Parfois , pour ne pas dire constamment, j'aimerais trouver la clé de tous les mystères de la vie. De cette vie misérable qui est mienne.
Je suis à genou. Peu importe ce qui va arriver, je ne me sens plus la force de continuer à me battre, et de toute façon, me battre pour quoi ? pour qui ? Pour cette vie de merde, pour moi ?
Je rigole toute seule, c'est nerveux. Pour moi. Que c'est drôle, je ne vaux pas la peine que qui que ce soit se donne du mal.
Soudain, mon souffle de coupe. Une voix semble s'élever de nul part. Mes larmes coulent à flot.
...- cette fois-ci il n'y a aucune porte que tu pourrais me fermer au nez.
J'ouvre grand mes yeux. Alors ce n'est que lui. Que lui.
Mais justement ce n'est que lui. Alors pourquoi je continue de pleurer ? Pourquoi mon cœur bat si fort qu'il pourrait s'échapper de ma poitrine pour venir s'écraser comme je le suis moi même sur ce sol pourris. Tant de questions s'imposent à mon esprit en si peu de temps.
Je me relève précipitamment et recommence mon espèce de marche, qui ressemble plus à une marche funèbre qu'à autre chose vu le peu de force qu'il me reste.
Mais il est plus fort que moi. Il me rattrape vite. Malgré ce que mon cœur désire je ne résiste pas. Je ne résiste plus.
Je sens une douce main se poser délicatement sur mon épaule nue. Je frissonne car je me rend soudain compte que j'ai froid. Non plus que ça, je gèle complètement. Peut être parce qu'il commence à pleuvoir, oui c'est ça. Sûrement même.
Ses doigts que je peux deviner très fin se resserrent sur mon épaule.
Je me retourne d'un coup. Il m'a déjà trop touché.
-je peux te claquer autre chose à la gueule si tu le veux vraiment.
Il rigole. Ce n'était pas fait pour le faire rire. Je ne ris plus depuis si longtemps. Ou alors je me moque simplement de moi même.
-tu es drôle.
-Je ne crois pas non.
-Et moi je te dis que si.
-Je ne te connais même pas et pourtant tu me fais déjà bien chier.. euuh ?
-Bill.
-Ouais Bill.
Mon dieu je connais son prénom. Quelle erreur je vient de commettre. Honte à moi.
-à qui ai-je l'honneur ?
-Erreur de le nature, miss je suis le mal en personne reine des ténèbres 2008, pour vous servir.
& là à nouveau il explose de rire.
Je ne peux m'empêcher d'esquisser l'ombre d'un petit sourire. Car le sien est communicatif. On dirait.
Il commence à me parler. Il est gentil. Ça me fait plaisir, comme un soulagement intérieur, mais en même temps j'ai si peur. Peur que tout recommence.
Le petit ange me dit, fais lui confiance arme toi-donc mon cœur, il est gentil, celui là ne te fera aucun mal. Mais mes démons me hurlent de me casser, de le planter là de partir en courant.
Bizarrement je n'ai pas envie de fuir et d'un autre côté c'est ma seule réelle obsession.
Fuir, fui et encore fuir. Je ne sais faire que ça. Je ne fais jamais face à mes problèmes, même si en ce moment même ce garçon ne me pose pas de problème, mais comme je viens de le dire. C'est un garçon. Il m'en posera donc tôt ou tard.
Ses lèvres m'obsèdent. Mes yeux les fixent attrapant chacun de leur mouvements pour les imprimer à jamais dans ma mémoire. Il me parle. Il me pose pleins de questions, mais je suis bien trop épuisée et déçue de la vie pour être totalement franche avec lui. Je suis le mal en personne, Bill ne me fais pas confiance, ça te tuerait. Je te tuerais. Je suis trop mauvaise, trop égoïste, trop sale, trop hypocrite, trop moi.
Mais malgré tout ça.
Je le regarde. Mes yeux détaillant chaque détail de son anatomie. Oui toute son anatomie. Car j'ai beau avoir été trahis, violée, déshumanisée, je n'en perd pas pour autant mon instinct qui me suis depuis si longtemps, cet instinct qui m'a envoyé dans tant de lits, si souvent. Cet instinct qui me dis de lui faire confiance. Ce putin d'instinct qui me dit simplement en fait qu'il doit bien baiser.